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Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/120

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BHARTRIHARI.

81.

N’est-il pas agréable d’habiter un palais ? Le chant et la musique ne font-ils pas plaisir à entendre ? Ne goûte-t-on pas un bonheur suprême dans la société de celle qu’on aime autant que la vie ? Et cependant les sages considérant toutes choses comme aussi vacillantes que la flamme de la lampe agitée par l’air que mettent en mouvement les ailes du papillon voltigeant alentour, sont partis pour la forêt.

82.

Quoique nous ayons observé les trois mondes dans tous les sens, nous n’avons jamais vu ni connu par ouï-dire d’homme qui soit parvenu à attacher au poteau de la continence un éléphant dont le cœur est enflammé par les désirs véhéments que lui inspire sa femelle.

83.

Les désirs se sont flétris dans notre cœur, la jeunesse a quitté nos membres, nos vertus sont restées stériles faute d’appréciateurs. Que convient-il de faire ? Le Temps, ce dieu puissant, et la Mort impitoyable s’avancent avec précipitation. Nous