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Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/123

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103
LE RENONCEMENT.

même nombre de mains et de pieds que soi ?

89.

Je tiens pour indépendants au suprême degré ceux qui ont pour couche un lit de cailloux, pour demeure l’antre d’une montagne, pour vêtements l’écorce des arbres, pour amies les gazelles, pour nourriture les fruits savoureux des arbres, pour breuvage l’eau qui tombe des cascades, pour épouse voluptueuse la science et qui n’élèvent pas les mains jointes au-dessus de leurs têtes en guise de soumission.

90.

Quand serai-je, ô Çiva, un solitaire sans désirs, apaisé de cœur, me servant de la main comme d’une coupe (pour boire ou mendier) sans autres vêtements que l’air dont je serai enveloppé et capable de déraciner l’œuvre (afin d’en voir cesser les effets et de m’unir ainsi à l’âme universelle) ?

91.

Nous avons souffert, mais sans patience ; nous avons perdu le bonheur qu’on trouve dans sa maison, mais nous ne l’avons pas abandonné volontairement ;