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BHARTRIHARI.

passerons des nuits éclairées par les rayons de la lune d’automne en réfugiant uniquement notre pensée aux pieds de Çiva ?

87.

Quand est-ce qu’ayant fixé mon séjour à Bénarès sur le bord de la rivière des dieux (le Gange), vêtu d’un pagne qui couvre ma nudité, tenant les mains jointes au-dessus de ma tête et m’écriant « Ô ! époux de Gaurî (8), destructeur de Tripura (9) Çamba (10), Çiva aux trois yeux, sois-moi favorable », je verrai mes jours passer comme un clin d’œil ?

88.

Quand est-ce, ô Seigneur, qu’après avoir fait mes ablutions dans les eaux du Gange, t’ayant honoré avec des fleurs et des fruits purs, méditant sur l’objet suprême de la pensée dans la grotte de la montagne, au fond de laquelle je reposerai sur un lit de cailloux, trouvant ma satisfaction en moi-même, me nourrissant de fruits et écoutant attentivement les paroles de mon précepteur spirituel, je pourrai, ô l’ennemi du dieu de l’amour, me délivrer du malheur inséparable de la cour qu’on fait à des hommes ayant le