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Page:Les aventures de maître Renart et d'Ysengrin son compère, trad. Paulin, 1861.djvu/12

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VIII

de 1861, tu laisseras les dernières pages ; parce qu’à l’âge de sept ans on ne s’amuse pas aux histoires de vieux livres. Mais, plus tard, si tu veux savoir un peu comment on avoit imaginé de mettre en écrit ces contes de Messieurs Renart, Ysengrin, Chantecler, Tybert et Tiecelin, tu liras les Études (censé) que j’adresse, en finissant, à des personnes un peu plus grandes que toi. Puisse-tu, ma chère enfant, garder ce livre jusqu’au temps où toi-même tu seras grand’maman, ce qui, je t’en avertis, au train dont vont toutes choses, ne tardera guères : puisse-tu dire alors à tes petits-enfans que toi aussi, tu avois autrefois de grands parens qui t’aimoient beaucoup beaucoup, et leur montrer, à preuve, ce livre des Aventures de Maître Renart, que j’aurai fait pour toi, et que, sans toi, chère petite Paula, je n’aurois jamais eu la pensée de faire. »


25 octobre 1860.