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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/161

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Dans le même temps, une section du Génie construit une passerelle, qui, terminée à 5 h. 20, permet le passage de la 11e compagnie et de deux sections de mitrailleuses.

À 6 h. 30, deux compagnies (9e et 11e) et deux sections de la 3e compagnie de mitrailleuses sont sur la rive droite de l’Escaut. La 10e compagnie et la 6e, mise à la disposition du commandant du 3e bataillon, sont encore sur la rive gauche.

Dès le lever du jour, l’ennemi tente de nous rejeter sur la rive gauche du fleuve ; il effectue de puissantes concentrations d’artillerie, de minenwerfer et de mitrailleuses sur les deux rives et sur l’unique passerelle. Au cours de l’après-midi, de nombreux avions volant bas mitraillent nos positions avancées.

Plusieurs rassemblements ennemis en vue de contre-attaques sont dispersés par notre artillerie. Deux prisonniers sont faits au cours de la journée. À 19 heures, sur l’ordre du général commandant la 12e division, la 9e compagnie est ramenée sur la rive gauche de l’Escaut ; la 11e et les deux sections de mitrailleuses assurent l’occupation de la tête de pont.

La matinée du 4 novembre n’apporte aucun changement à la situation. À 17 heures, l’ennemi lance une contre-attaque contre notre tête de pont ; elle est complètement repoussée.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, la 12e division étend son front vers la droite. En conséquence, le 3e bataillon du 54e est relevé par un bataillon du 67e régiment d’infanterie et vient ensuite occuper les positions de soutien du nouveau secteur dans la région de Marolle.

Le 2e bataillon relève, au sud d’Heurne, le 2e bataillon du 148e régiment d’infanterie américain, et le 1er relève le 3e bataillon de ce régiment dans la région d’Eyne.

Chacun de ces bataillons assure avec une compagnie les têtes de pont réalisées par les Américains sur la rive droite de l’Escaut entre Heurne et Eyne.

Au cours de la journée, l’ennemi cherche par trois fois à nous rejeter de l’autre côté du fleuve :

À 5 heures, sans préparation d’artillerie et après un vif combat, il réussit à s’emparer de deux sections de la 7e compagnie. La 3e section conserve cependant ses emplacements couvrant la passerelle sur la rive droite du fleuve.