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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/162

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À 16 h. 30, il tente de nouveau sur le même point une action qui échoue complètement sous nos feux.

Enfin, à 18 h. 30, une tentative analogue sur le front du 1er bataillon est repoussée dans les mêmes conditions.

Une attaque en vue d’élargir la tête de pont est menée le 6 novembre sur la rive droite de l’Escaut, par les éléments des 1er et 2e bataillons.

Malgré les violentes rafales de mitrailleuses venant principalement de l’usine du pont d’Eyne, la compagnie de droite (2e) réussit à progresser de quelques centaines de mètres et s’empare de l’usine, mais, à 7 heures, une forte contre-attaque ennemie la contraint à revenir sur sa base de départ. Le reste de la journée est marqué par de vives réactions d’artillerie sur l’ensemble du secteur et sur les arrières[1].

Dans la nuit du 6 au 7 novembre, le 3e bataillon a relevé le 2e en première ligne. Une grande activité d’artillerie se manifeste dans tout le secteur. La journée du 7 novembre se passe dans un calme relatif. Des bruits circulent annonçant la conclusion prochaine d’un armistice. Les compagnies qui tiennent la rive droite de l’Escaut et occupent le talus de la rive se trouvent dans une situation périlleuse par suite d’une crue subite du fleuve : les hommes ont de l’eau jusqu’à la ceinture.

Le 8 novembre, une attaque tendant à l’élargissement de la tête de pont est de nouveau menée à 5 h. 45 par les 1er et 2e bataillons.

Les rafales de mitrailleuses ennemies empêchent toute progression importante et les éléments légers qui avaient réussi très difficilement à gagner une centaine de mètres et à reprendre pied dans l’usine du pont d’Eyne sont contraints de se replier. À 12 h. 45, une nouvelle attaque des 9e et 10e compagnies leur permet de gagner et de conserver environ 200 mètres de terrain en profondeur. Les autres éléments profitent de la tombée du jour pour s’aligner sur cette progression.

Le 9 novembre, à 14 heures, sur l’ordre du lieutenant-colonel commandant le 54e, le 3e bataillon du 54e et le 4e bataillon du 350e, qui a relevé dans la nuit le 1er bataillon du 54e renouvellent leurs

  1. Parmi les pertes de cette journée figure le Sous-lieutenant Roberval, dernier officier tué du régiment.