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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/79

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Les Allemands en font autant de leur côté ce qui amène des rencontres curieuses des deux côtés de la barrière de fils de fer. On s’injurie, puis on échange des coups de fusil et chacun rentre dans ses tranchées. Cette journée coûte au régiment 14 tués, 63 blessés[1] et 29 disparus[2].

À droite, la 127e division a pris la ferme Navarin et à gauche, la 14e division (du 7e corps) la tranchée des Tantes.

Journée du 29 septembre. — Deux attaques de nuit vont être montées par le 6e et le 7e corps pour chercher à profiter de la brèche de la tranchée des Tantes. Les coloniaux doivent profiter de cette brèche pour prendre à revers les tranchées de Lubeck et des Vandales. Ces attaques se produisent à 3 heures sous la pluie.

Vers 7 heures, de la corne du bois N. 14 (cote 181), les occupants des tranchées aperçoivent des détachements allemands assez nombreux, venant de la région des tranchées de Lubeck et des Tantes, qui se dirigent vers la cote 193, paraissant battre en retraite.

À 9 h. 30 après une préparation par les canons de 58, le 54 fait une nouvelle tentative d’attaque ; le réseau est toujours intact, Il y a encore une rencontre animée de patrouilles. L’assaut n’est pas donné.

À 10 heures les mouvements de retraite des Allemands s’arrêtent : on voit au contraire leur succéder un mouvement continu de fracas se dirigeant de la cote 193 vers la tranchée des Tantes.

À 17 heures, toute action cesse, l’attaque qui a eu lieu par la brèche de la tranchée des Tantes a échoué après un bon début.

Le Général Huguet, commandant la 23e brigade, a été blessé. Les pertes du 54e sont de 2 tués, 44 blessés[3] et 1 disparu.

Journée du 30 septembre. — Au lever du jour, les canons de 58 et un groupe de 155 sont prêts à entrer en action et à préparer notre attaque lorsque arrive l’ordre de cesser tout tir. Le Commandement renonce à continuer les attaques et on s’organise sur place. La bataille est finie.

  1. Dont les Sous-lieutenants Seynat et Doisneau.
  2. Dont le Capitaine Morin.
  3. Dont le Sous-lieutenant Uniecker.