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Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/11

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ACCORDÉES AUX ARTISTES EN FRANCE.

11. Nicolas Dorbay, architecte (juillet 1738).

12. Charles-Nicolas Cochin, dessinateur et graveur (mars 1757).

13. Jacques-Germain Soufflot, architecte (mars 1757).

14. Pierre Outrequin, directeur des projets d’embellissement de Paris (mai 1761).

15. Charles-Julien Quévannes, essayeur des monnaies (juin 1764).

16. Pierre Desmaisons, architecte (août 1769).

17. Jacques Roettiers, graveur en médailles (février 1772).

Il faut joindre à cette liste un très-curieux document concernant Antoine Benoist, le sculpteur en cire du temps de Louis XIV, à qui M. Eudore Soulié a consacré une intéressante notice à propos du médaillon du grand roi récemment placé dans sa chambre à coucher du château de Versailles. En 1706, l’artiste, qui paraît avoir joui d’une faveur toute particulière auprès de Louis XIV, obtenait des lettres qui le relevaient de la dérogeance encourue par son père pour avoir exercé le métier de menuisier. Une fastueuse généalogie, peut-être un peu accommodée pour les circonstances, établissait que l’artiste sortait d’une noble famille remontant au temps de Charles VII et énumérait tous les degrés de cette parenté. Ces lettres, comme un certain nombre de celles qu’on va lire, nous révèlent de curieux détails sur la famille et les œuvres du sculpteur en cire. Elles donnent une assez haute idée de son mérite qu’il ne faut pas juger d’après l’opinion généralement accréditée sur le genre pratiqué par Benoist. Nous venons de les publier dans le premier volume des publications de la Société de l’Histoire de l’Art français où elles sont accompagnées de notes très-curieuses sur le même artiste dues à M. Chabouillet et à M. de Montaiglon. Tout cela formait un ensemble dont il n’était guère possible de détacher un morceau et qui n’avait pas de raison de figurer ici. Nous n’ajouterons qu’un mot : dans l’Armorial de d’Hozier figurent plusieurs Benoist qu’il ne serait peut-être pas impossible de rattacher à la famille de notre artiste. C’est un fait à élucider ; nous nous contentons pour le moment de poser la question.

Encore une observation et nous aurons fini ce trop long préambule. Nous avions pensé que des lettres de noblesse avaient dû être accordées à François Mansard, le chef et le plus illustre membre de cette fameuse dynastie. Mais toutes nos recherches ont été vaines, et nous ignorons s’il faut inscrire François Mansard parmi les anoblis de l’ancienne monarchie, tandis que son neveu a joint à cette marque