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Page:Lettres portugaises, éd. Piedagnel, 1876.djvu/42

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LETTRE IV



Votre Lieutenant vient de me dire qu’une tempête vous a obligé de relâcher au royaume d’Algarve. Je crains que vous n’ayez beaucoup souffert sur la mer, et cette appréhension m’a tellement occupée que je n’ai plus pensé à tous mes maux. Êtes-vous bien persuadé que votre lieutenant prenne plus de part que moi à tout ce qui vous arrive ? Pourquoi en est-il mieux informé, et enfin pourquoi ne m’avez-vous point écrit ? Je suis bien malheureuse si vous n’en avez trouvé aucune occasion depuis votre départ, et je la suis bien davantage si vous en avez trouvé sans m’écrire ! Votre injustice et votre ingratitude sont extrêmes, mais je serois au désespoir si elles vous attiroient quelque