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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/85

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L’ÉPOUVANTE

— Ceci : à deux heures du matin environ, j’ai été avisé qu’un crime venait d’être commis boulevard Lannes.

— Fort bien, je saute en taxi-auto et je cours au commissariat de police du quartier.

Le secrétaire lui mit la main sur l’épaule :

— Un moment ! On y serait fort en peine de vous donner le moindre renseignement, pour l’excellente raison qu’on ignore ce dont il s’agit.

— Je ne saisis pas bien, fit Coche. On n’a pas connaissance du crime au commissariat, et vous en êtes informé, vous ? Comment ?

— Voyez, fit Avyot en lui tendant le journal.

Coche parcourut pour la seconde fois son information de dernière heure, et parut la lire avec la plus grande attention.

— Diable, murmura-t-il, quand il eut fini. Voilà qui me semble louche. Êtes-vous bien sûr de n’avoir pas été mystifié ?

— Si j’en étais absolument sûr, répliqua le secrétaire, je n’aurais pas mis la mention « sous toutes réserves… » Cependant — et son air devint mystérieux — j’ai de bonnes, d’excellentes raisons de croire.