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Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 2, 1836.djvu/654

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POLYBE, LIV. VI.

cus, aux environs de Stratum en Étolie ; comme Polybe le dit dans le sixième livre de son histoire. (Athenæi lib. iii, c. 15.) Schweigh.


Olcium, ville d’Etrurie. (Steph. Byzant.) Schweigh.


VIII.


Je n’ignore pas que plusieurs personnes demanderont pourquoi j’interromps ici le cours de mes récits pour m’occuper de la constitution de la république dont il est question plus haut. Je leur répondrai ce que je me rappelle leur avoir déjà déclaré en plus d’un endroit, que, dès le commencement, j’ai regardé ces détails comme devant concourir à former l’ensemble de mon ouvrage : je l’ai dit surtout au début et dans l’exposition, lorsque j’ai avancé que le fruit le plus beau et le plus précieux que les lecteurs puissent retirer de cette histoire, serait d’apprendre par quels moyens et par quelle sorte de gouvernement les Romains, en moins de cinquante-trois années, ont pu devenir maîtres de presque toute la terre, événement sans exemple dans les siècles passés. Ce projet étant arrêté dans mon esprit, je n’ai trouvé aucune occasion plus convenable que celle-ci, pour appeler l’attention et la confiance sur ce que j’ai à dire touchant le système politique de ce peuple. En effet, de même que, lorsqu’en porte un jugement sur les vertus et les faiblesses particulières, on ne doit pas le faire, si l’on veut prononcer sainement, dans un temps de calme et de prospérité, mais bien quand on voit l’homme soumis à toutes les chances d’une fortune dont l’inconstance présente successivement les plus grands revers et les plus grands succès ; ainsi, nous pensons que l’on portera un jugement bien plus sage, si l’on prend ce point de vue pour examiner les affaires d’un gouvernement. Je ne sache pas, d’ailleurs, que personne ait jamais passé par des alternatives plus prononcées de grandeur et d’infortune que les Romains ne l’ont fait de nos jours ; j’ai donc choisi ce moment pour faire connaître la constitution de cette république, pensant que chacun pourra mieux juger ensuite la grandeur de cette révolution. (Angelo Mai, Scriptorum veterum nova collectio, tom. ii ; Jacobus Geel, in 8o, 1829.)


IX.


L’utile et l’agréable. — Un esprit studieux doit observer la cause des événemens et savoir faire le meilleur choix dans chaque circonstances : c’est surtout le moyen de connaître la raison d’un événement heureux, et, s’il est funeste, comment il a amené le bouleversement d’un état : car de ce principe découlent, comme d’une source, non-seulement tous mes desseins et toutes mes entreprises, mais encore est-ce de là que proviennent nos succès. (Angelo Mai, ibid.)


X.


Il s’était écoulé trente ans depuis l’irruption de Xerxès en Grèce, et nous avons soigneusement décrit chaque événement de ce période..... L’époque d’Annibal, de laquelle nous sommes parti pour faire cette digression, nous montre le gouvernement de Rome arrivé à son plus haut point de beauté et de perfection. Aussi, après avoir traité de la constitution de cette république, me reste-t-il à faire connaître