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Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 2, 1836.djvu/665

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POLYBE, LIV. VII.

fit marcher l’armée vers une porte opposée à celle qui devait être attaquée, et qui s’appelait la porte de Perse. Achéus, qui commandait dans la citadelle, vit cette marche, et, surpris d’un mouvement si peu ordinaire aux ennemis, il ne savait ni en deviner le motif, ni enfin quel parti prendre. Il envoya cependant quelques troupes à cette porte pour arrêter les ennemis ; mais comme la descente était étroite et escarpée, ce secours arriva trop tard. Aribase qui commandait dans la ville, et qui ne se doutait de rien, marcha, de son côté, vers la porte que menaçait Antiochus, et, faisant garnir le rempart à une partie de sa garnison, faisant sortir l’autre de la ville par cette porte, il les exhorta à arrêter les ennemis et à en venir aux mains avec eux. Pendant tous ces mouvemens, Lagoras, Théodote, Denis et leur troupe, ayant escaladé le rocher, viennent à leur porte, qui en était proche, renversent tous ceux qu’ils rencontrent, et brisent la porte. Aussitôt les trente autres sortent de leur embuscade ; les uns se précipitent dans la ville, les autres vont briser les portes les plus proches. La porte abattue, les deux mille entrent dans la ville et s’emparent de l’esplanade du théâtre. Les assiégés accourent de la muraille et de la porte de Perse pour avertir leurs compagnons de combattre. La porte s’ouvre pour leur retraite ; quelques troupes du roi les suivent et passent avec eux. Pendant qu’ils s’en rendent maîtres, d’autres les brisent, d’autres se jettent dans la ville. Aribase et les assiégés s’opposent à leur passage ; mais après une courte résistance, ils se retirèrent dans la citadelle. Après quoi, Théodote et Lagoras se tinrent toujours autour du théâtre, observant habilement tout ce qui se passait, pendant que le reste de l’armée se répandait de tous côtés dans la ville et la soumettait au roi. Enfin, les uns égorgeant ceux qu’ils rencontraient, les autres mettant le feu aux maisons, d’autres encore ne songeant qu’à piller et à faire un grand butin, toute la ville fut saccagée et ruinée. C’est ainsi qu’Antiochus devint maître de Sardes. (Dom Thuillier.)


V.


Polybe, dans son livre vii, appelle les Massyliens, Massyles. (Steph. Byz.) Schweigh.


Les peuples qui habitent Oricum sont situés dans la mer Adriatique, à la droite du navigateur qui y entre. (Ibid.)



ii. 42