Aller au contenu

Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 2, 1836.djvu/818

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
810
POLYBE, LIV. XVI.

n’apportent à leurs lecteurs ni utilité ni plaisir. (Dom Thuillier.)


IV.


Antiochus.


Dans les premières années de son règne, ce prince passait pour être capable de former et d’exécuter de grands desseins. Plus avancé en âge, il devint méconnaissable, et trompa l’attente qu’on en avait conçue. (Vertus et Vices.) Dom Thuillier.




FRAGMENS
DU

LIVRE SEIZIÈME.


I.


Philippe à Pergame.


Quand ce prince fut arrivé à Pergame, s’imaginant qu’Attalus ne pouvait plus lui échapper, il n’y eut pas de cruautés qu’il n’exerçât ; Il se livra à toute sa fureur, et la fit éclater plus encore contre les dieux que contre les hommes. Irrité de ce que la garnison de Pergame, aidée par la situation des postes qu’elle gardait, sortait des petits combats toujours victorieuse, et de ce qu’il ne pouvait rien piller dans la campagne, par le bon ordre qu’Attalus y avait mis, il déchargea toute sa colère sur les statues et sur les temples des dieux, et par là se fit, selon moi, plus de tort et de déshonneur à lui-même qu’au roi de Pergame ; car non-seulement il mit le feu au temple et renversa les autels, mais il fit encore briser les pierres, de peur qu’elles ne servissent à relever ces édifices. Après avoir détruit le Nicephorium, coupé le bois sacré, arraché l’enceinte, et ruiné jusqu’aux fondemens plusieurs autres temples d’une grande beauté, il alla d’abord à Thyatire, de là, dans la plaine appelée Thèbes, où il espérait faite un butin immense, et d’où, sans pouvoir rien emporter, il passa à Hiéra-Come. De cet endroit il députa à Zeuxis pour le prier de lui envoyer des vivres et les autres secours dont il était convenu dans le traité d’alliance qu’ils avaient fait ensemble. Ce satrape fit semblant d’exécuter les articles du traité ; mais, dans le fond, il ne voulait rien moins qu’augmenter les forces et la puissance du roi de Macédoine. (Vertus et Vices.) Dom Thuillier.


Bataille navale entre Philippe, roi de Macédoine, et Attalus.


Philippe n’était pas tranquille sur l’avenir. Le siége qu’il faisait n’avançait pas autant qu’il l’aurait souhaité, et les ennemis avaient à l’ancre un grand nombre de vaisseaux pontés. Comme les conjonctures ne lui permettaient pas de choisir entre deux partis, il prit celui de lever l’ancre et de disparaître. Les ennemis, qui s’attendaient à lui voir pousser ses mines plus loin, furent fort surpris d’un départ si précipité. Mais Philippe avait ses raisons pour ne pas différer : ses vues étaient de gagner