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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/309

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ture, était aussi dirigé sur la place Vendôme pour y être aussi fusillées et peut-être aussi outragées.

Ou a beaucoup parlé des pétroleuses ; seulement, on n’a encore découvert aucun document de nature à éclairer le mystère de l’organisation. Ce corps n’a jamais existé qu’à l’état de fantôme, hantant l’imagination des journalistes.

Ces infâmes forfaits continuent, et pas un gouvernement en Europe n’a le courage, ni même ne manifeste le désir de protester contre eux. Probablement, sans doute, les États européens partagent l’erreur du gouvernement des réactionnaires de Versailles : que le sang versé est la seule solution possible des problèmes politiques et sociaux. C’est bien ; mais ils jouent leur vie sur un dilemme. La violence engendre la violence ; l’héritière fatidique de l’autorité brutale est la brutalité révoltée.

Frédérick A. Maxse.
Londres, 10 juin 1871.


Voici maintenant la protestation de M. Maxse, contre la falsification de sa lettre du 10 :

Au directeur du Morning-Post.
Monsieur,

J’ai eu l’occasion maintenant de consulter la version officielle française de la lettre que je vous ai adressée le 10 de ce mois, et qui a été l’objet de tant d’indignation. Si la traduction officielle était exacte, assurément il y aurait toute excuse pour l’indignation française ; mais je dois vous informer que la version publiée par le Journal officiel est une falsification de ma véritable lettre.

En premier lieu, bien que la version officielle prétende reproduire ma lettre en entier, en la faisant, précéder de son adresse et suivre de ma signature, il