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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/190

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Du Gouvernement Civil,

taine de mon peuple Israël, et il délivrera mon peuple des mains des Philistins : comme si toute l’occupation et tout l’emploi du Roi des Israélites, ne consistoit qu’à conduire leurs armées, et à combattre pour leur dépense, aussi, lorsque Saül fut sacré, Samuel, en versant une phiole d’huile sur lui, lui déclara que[1] le Seigneur l’avoit oint sur son héritage pour en être le capitaine. C’est par la même raison et dans les mêmes vues, que ceux qui, après que Saül eut été choisi solemnellement, et salué Roi par les tribus, à Mispah, étant fâchés qu’il fût leur Roi, ne firent d’autre objection que celle-ci[2] : Comment nous délivreroit cet homme ? Comme s’ils avoient dit, cet homme n’est pas propre pour être notre Roi, il n’a pas assez d’adresse, d’habileté, de conduite, de capacité pour nous défendre. Quand Dieu encore résolut de transférer le gouvernement et de le donner à David, Samuel parla à Saül de cette sorte[3] : Mais maintenant ton règne ne sera point affermi. Le seigneur s’est choisi un homme selon son cœur ; et le Seigneur lui a com-

  1. X. 1.
  2. v. 37.
  3. XIII. 34.