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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/206

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Du Gouvernement Civil,

bres, et sa personne et ses possessions deviennent également sujettes au gouvernement et à la domination de cette communauté. Quiconque donc désormais poursuit la permission de posséder quelque héritage ou de jouir autrement de quelque partie de terre annexée, et soumise au gouvernement de cette société, doit prendre ce bien-là sous la condition sous laquelle il se trouve, qui est d’être soumis au gouvernement de cette société, sous la jurisdiction de laquelle il est autant que puisse être aucun sujet du même gouvernement.

XXVII. Mais si le gouvernement n’a de jurisdiction directe que sur les terres, et sur les possesseurs considérés précisément comme possesseurs, c’est-à-dire, comme des gens qui possèdent des biens et habitent dans une société, mais qui ne s’y sont pas encore incorporés ; l’obligation où ils sont, en vertu des biens qu’ils possèdent, de se soumettre au gouvernement qui y est établi, commence et finit avec la jouissance de ces biens. Tellement que toutes les fois que des propriétaires de cette nature, qui n’ont donné qu’un consentement tacite au gouvernement, veulent, par donation, par vente ou autrement, quitter leurs posses-