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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/28

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Vie

qu’on pouvait être Philosophe et bon Chrétien.

Quoiqu’il eût évité les effets d’un zèle indiscret, il ne put cependant échapper à la persécution de l’Évêque de Worcester, qui lui imputa à crime sa liaison avec le Comte de Shaftesbury, Grand Chancelier de l’Angleterre. Locke étoit son Secrétaire, et qui plus est, son ami intime. Shaftesbury fut disgracié, et Locke fut accusé d’avoir entretenu, avec les ennemis du Duc d’Yorck, une correspondance nuisible aux intérêts de ce Duc. Locke pénétra le but de cette accusation, et en éluda les effets, en cherchant un azyle en France. Il fixa, pendant quelque tems, sa demeure à Montpellier, et se proposoit d’aller en Italie, lorsqu’il fut rappelé en Angle-