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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/303

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par M. Locke.

Il paroît évidemment par là, qu’en secouant un pouvoir, que la force et la violence, non le droit et la justice ont établi, quoique ceux qui en usent de la sorte soient traités de rebelles, on n’offense point Dieu. En cela, on ne fait que pratiquer ce que ce grand Dieu permet, approuve, autorise, quand même seroient intervenues des promesses et des conventions extorquées et arrachées de force. Si on lit attentivement l’histoire d’Achaz et d’Ézéchias, on pourra voir un exemple bien juste sur ce sujet, et autorisé par le Seigneur. Car, il est probable que les Assyriens subjuguèrent Achaz et le déposèrent et établirent Roi, Ézéchias, du tems durant la vie de son père ; et qu’Ézéchias fut obligé de consentir à un traité, par lequel il s’engageoit à faire hommage au Roi d’Assyrie, et à lui payer tribut.




CHAPITRE XVI.

De l’Usurpation.


Ier. Comme une conquête peut être appelée une usurpation du dehors et étrangère, de