Aller au contenu

Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
299
par M. Locke.

blie, mais encore des loix et réglemens pour désigner certaines personnes, et les revêtir de l’autorité publique ; et quiconque entre dans l’exercice de quelque partie du pouvoir d’une société, par d’autres voies que celles que les loix prescrivent, ne peut prétendre d’être obéi, quoique la forme de gouvernement soit toujours conservée ; puisqu’en ce cas, la personne qui gouverne n’a pas été désignée et nommée par les loix, et par conséquent par le peuple. Ni un tel usurpateur, ni aucun descendu de lui, ne sauroit avoir une domination juste et légitime, jusqu’à ce que le peuple ait eu la liberté de donner son consentement et l’ait actuellement donné, en sorte qu’il ait approuvé et confirmé l’autorité et l’exercice du pouvoir d’un tel homme, dont, sans cela, le pouvoir sera toujours un pouvoir usurpé et illégitime.




CHAPITRE XVII.

De la Tyrannie.


Ier. Comme l’usurpation est l’exercice d’un pouvoir auquel d’autres ont droit, la tyran-