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Page:Locke - Essai sur l’entendement humain.djvu/30

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XXIX
ELOGE DE M. LOCKE.

deux Défenſes[1] de ce Livre ; & deux Traitez ſur le Gouvernement Civil. Voilà tous les Ouvrages anonymes dont M. Locke ſe reconnoit l’Auteur.

Au reſte, je ne vous marque point à quel âge il eſt mort, parce que je ne le ſai point. Je lui ai ouï dire pluſieurs fois qu’il avoit oublié l’année de ſa naiſſance ; mais qu’il croyoit l’avoir écrit quelque part. On n’a pu le trouver encore parmi ſes papiers ; mais on s’imagine avoir des preuves qu’il a vécu environ ſoixante & ſeize ans.

Quoi que je ſois depuis quelque tems à Londres, Ville féconde en Nouvelles Litteraires, je n’ai rien de nouveau à vous mander. Depuis que M. Locke a été enlevé de ce Monde, je n’ai preſque penſé à autre choſe qu’à la perte de ce grand homme, dont la mémoire me ſera toûjours précieuſe : heureux ſi comme je l’ai admiré pluſieurs années que j’ai été auprès de lui, je pouvois l’imiter par quelque endroit. Je ſuis de tout mon cœur, Monſieur, &c.


A Londres ce 10. de
  Decembre 1704.

  1. Elles ſont auſſi traduites en François, ſous le titre de Seconde Partie du Chriſtianisme raiſonnable.