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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/106

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L’ÂME QUI VIBRE


Et croyez-vous qu’il le peut faire
Si ce n’est pas sa fantaisie ?
On n’écrit pas la poésie
Comme l’on brode une brassière !

Et puis enfin ! Et puis enfin !
Supposez, comme je le pense,
Que j’aie un mot de confidence
À déverser en votre sein ;

Croyez-vous que j’irais l’écrire
Sur ce carnet ouvert à tous ?
On choisit mieux ses rendez-vous,
Quand on a des mots à se dire.

Aussi, vous me voyez confus
De ne pouvoir vous satisfaire.
Croyez que je ne puis mieux faire
Et que jamais je ne fis plus.