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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/159

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VERS LE RÊVE


III

Puisque te voilà de retour,
Reprends ta place favorite.
Assieds-toi près de la petite
Et près de ton donneur d’amour.

Écoute l’enfant qui te cause :
— Maman, maman, dis-moi tout bas
Si de ton voyage là-bas
Tu me rapportes quelque chose ?

Où donc était-il ton pays ?
Il était loin, mère, sans doute,
Puisque tu fis dix mois de route
Pour revenir vers tes chéris ?

— Il était loin, oui, ma petite,
Mais il était plus triste encor !
C’est du grand pays de la Mort
Que je reviens t’embrasser vite.