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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/158

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L’ÂME QUI VIBRE


Arrivés au bout du chemin,
L’enfant me dira : « Père, écoute ! »
Tes pas sonneront sur la route.
Alors nous te verrons soudain.

Et malgré l’épaisse poussière,
Florise te reconnaissant,
S’écriera : « Voilà ma maman !
Je veux l’embrasser la première. »

Et notre enfant ira tout droit
Se jeter contre ta poitrine,
Et moi je crierai : « Ma divine !
Enfin c’est toi ! c’est toi ! c’est toi ! »

Et le chat te fera la fête,
Et tu nous embrasseras bien,
Et tu diras : « C’est bien les miens,
C’est bien ma fille et mon poète ».

Et tu diras : « ô mes aimés !
Ô mon amant ! ô ma chérie !
Pardonnez-moi, je vous en prie,
Je ne repartirai jamais ! »