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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/176

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L’ÂME QUI VIBRE


Dans l’impatience,
Elle attendait la grâce aux pieds de ma conscience.
Et le confessionnal indulgent de mon cœur
N’avait jamais vu pénitente
Plus repentante.
Elle était l’encensoir d’où montait la ferveur.
Le regret des fautes commises
Était tombé sur elle ainsi qu’un voile épais.
Mon âme était allée au devant de la paix
En savourant déjà l’indulgence promise.

Quand elle eut médité pendant une heure ainsi,
Grave, elle commença les aveux que voici :

« Au nom du Père,
« Au nom du Fils et de l’Esprit.
« J’ai péché par jeunesse et par goût, mais j’espère
« En la bonté de Jésus-Christ,
« Comme au pardon de son vicaire.
« J’ai péché par défi, par besoin, mais je sais
« Que par le drame du calvaire
« Mes péchés seront effacés.
« Christ oubliera que j’ai dû lui jeter l’insulte
« Quand il saura que j’ai gardé,
« Malgré ceux qui voulaient me le jouer aux dés,
« Le culte inlassable d’un culte. »