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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/58

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ATTENTE

Je t’avais acheté des fleurs
Et tu n’es pas venue.
Celles que l’on te donne ailleurs
T’ont retenue.

Elles ont pleuré dans ma main
De ton indifférence.
Moi, j’ai noyé mon cœur humain
Dans leur essence.

À chaque bruit venant d’en bas,
Chacune tremblait toute.
Mon cœur répercutait les pas,
Comme une voûte.

— « Je valais bien, pensait la fleur
De me faner sur elle. »
— « Je valais de chercher son cœur
Sous sa dentelle. »