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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/61

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DES SŒURS DANS LA RUE


Sans cela, sans cela,
Femmes de bien, j’aurais sans feinte,
Païennement,
À celle d’entre vous paraissant la plus sainte,
Demandé d’être ce jour-là
Mon épouse sans sacrement.

Je ne suis qu’un pêcheur,
Mes sœurs,
Sans ferme propos ferme ;
Mes péchés n’ont jamais,
Jamais,
Connu leur terme ;
Je ne suis qu’un pêcheur,
Mes sœurs,
Et j’ai suivi votre chemin.

Vous avez traversé la foule
Sans qu’un besoin d’en être à vos yeux eût parlé.
Sans que vos mains
Eussent quitté le chapelet
Où, pour nous, l’indulgence coule.
Vous avez croisé sans savoir
La rebelle aux voix du Seigneur :
L’impure.