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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/62

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L’ÂME QUI VIBRE


Et l’impure a ri de vous voir,
Mes sœurs.

Mais votre âme, qui tout endure,
A prié pour ces femmes-là :
« Ave Maria, gratia plena… »

Et j’ai rebroussé mon chemin
À la porte de la chapelle,
Mon pauvre cœur tout barbouillé.
Si je ne suis allé moi-même à la chapelle.
C’est qu’en vous y voyant prier
J’eusse peut-être joint les mains.

Sœurs, sœurs, quand vous allez porter secours,
Et qu’un jeune passant, du regard vous foudroie,
Je voudrais bien savoir si votre cœur se noie
À l’étang de l’amour ?