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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/64

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MOI, JE M’AMUSE À LA POUPÉE

Sans prendre garde à l’ouragan
Qui fouettait mes vitres fermées,
Moi, j’ai fait Émaux et Camées.

Théophile Gautier.


C’est à ma fille qu’on la donne, et puis c’est moi
Qui m’en amuse ;
Et puis c’est moi qui la promène par le doigt,
Je suis l’enfant, je m’en accuse.

Et puis, pourquoi n’aurais-je pas le droit d’avoir
Une poupée ?
Ai-je un jour, par hasard, essayé de savoir
À quoi vos mains sont occupées ?

Moi, je m’amuse à la poupée, et c’est mon droit,
Et c’est ma joie.
Et certes, je ne suis pas du tout maladroit
Pour changer ses robes de soie.