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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/65

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MOI, JE M’AMUSE À LA POUPÉE


Et certes, pas un seul ne comprend ici bas
Mieux leur langage,
Je vous assure aussi qu’elle ne bronche pas
Quand je lui dis : « Vous, soyez sage. »

Et quand je lui fais les gros yeux ! Oh ! mes amis,
Quand je m’emporte !
Si vous pouviez la voir, avec ses airs soumis,
Comme elle sait faire la morte.

Et oui ! je m’en confesse, et je m’en réjouis
L’âme ingénue.
Et oui ! pendant que tous prêtent l’oreille aux bruits
Que l’on peut faire dans la rue ;

Pendant que l’on se larde, au pied de ma maison,
De coups d’épée ;
Entre deux vers, sans m’occuper de la saison,
Moi, je m’amuse à la poupée.