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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/84

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L’ÂME QUI VIBRE


« Je suis le Remords de conscience du passant,
« Le Reproche du mal.

— Lune ?
Et quand je cherche en l’Infini
Ta majesté complète ou ton plus petit quart,
Et que le ciel est un étang terni
Sous sa feuille de nénuphar,
Où vas-tu donc porter ta rondeur pacifique ?

« — Ces nuits où les vivants ne m’ont point pour veilleuse,
« Je suis une bonne âme en un pays mystique
« Et la bonne éclaireuse.
« Au temple de l’Oubli,
« Je donne, pour les morts, ma plus blanche lumière.
« C’est selon ses moyens que l’on fait sa prière
« Et que l’on s’ennoblit.

— Puisses-tu, lune bonne,
Alors, ne plus briller
Pour moi.
C’est bien mieux de veiller
Ceux que la mort couronne,
Crois-moi.