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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/88

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L’ÂME QUI VIBRE


En train de me hisser à l’assaut du soleil.
C’était, je vous l’affirme, un tableau sans pareil.
D’ailleurs, sans plus tarder, vous en aurez la preuve,
J’avertis que c’est beau ; que pas un ne s’émeuve :

« ................................
« Dans un sursaut plein de fureur
« Je tournoîrai dans l’air trois coups,
« Je serai la lave de feu
« Que vomit le volcan bouillant.
« Et, dans l’air, toujours tournoyant,
« Je gagnerai le mont des dieux.
« Alors, là, couronnant mon vœu,
« À mes lèvres ivres de feu,
« Collant d’un geste glorieux
« Le clairon d’argent du vainqueur,
« Sonnant à me rompre le cœur,
« Éblouissant et jamais las,
« Campé sur la tête d’Atlas,
« Annonçant le nouveau réveil,
« C’est moi qui serai le soleil ! »

Et j’avais tout un tas de choses dans ce goût.
« Vous auriez si bien fait de déchirer le tout »,
Me dira-t-on peut-être ! Eh ! non ! car ma furie,
Aurait anéanti les doux vers de ma vie.