Aller au contenu

Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/166

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Nous sommes couverts de confetti. Nous avons faim ; nous regardons les restaurants, les pâtisseries, Des badauds, des masques nous empêchent d’avancer. Alors, nous écoutons les orchestres du Grand Hôtel et du café da Paz. L’Autre est héroïque. Il reste dans la fête, comme s’il était venu spécialement pour elle. On le soutient. Nous avançons. Une rue, deux rues. Nous demandons dix fois. Enfin, voilà l’impasse et le numéro. Une baraque. Je frappe.


… Ici, je dois enlever la parole à Dieudonné. Elle revient de droit à Rondière. C’est chez lui que les trois forçats se rendaient. Évadé du bagne, Rondière n’est plus à Belem. Je l’ai rencontré au Brésil, pas à Rio, dans le Sud. Il est venu m’attendre au sommet d’un funiculaire, parce qu’il est né dans la même ville que moi et que nous avons peut-être joué ensemble, autrefois, sans trop plus le savoir.