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Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/165

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Trois cents familles de pêcheurs de nacre et de perles, attirées par le renom de la nouvelle cité (peut-être, maintenant, croirez-vous au charme irrésistible de Djibouti), étaient bientôt venues s’installer dans ce paradis. Les contrebandiers d’armes les avaient suivies et les marchands d’hommes rejoignirent les deux autres. Ainsi, sur cette terre que la France avait tirée du néant, vit-on, d’abord la perle, l’arme et l’esclave. Le plongeur, le contrebandier, le négrier se tenant par le petit doigt et dansant le pas de la possession sur la place Ménélik, quel chromo à mettre sur un timbre !

Le marchand d’esclaves a fini sa carrière.

Le contrebandier se défend péniblement.

Le pêcheur de perles a quitté Djibouti.

Il va, paraît-il, y revenir.

Un léger tableau de Djibouti 1930 avant d’aller plus loin.

Des maisons coloniales convenables, pas très hautes à cause du soleil qui est tout de suite au-dessus du toit. Un étage de plus et la maison crèverait le soleil. Pour mon compte, je marchais toujours courbé quand j’atteignais une terrasse. Il était là, croyez-moi, à deux doigts de mon casque. Un faux mouvement, et j’entrais dedans. On serait joli, ensuite, sous la lave solaire coulant par la