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Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/202

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Et nous voilà, foulant Doubai. Une foule étonnée, alertée, suivait les deux prisonniers. Je serrais mon or pour l’empêcher de tinter.

Notre promenade fut courte.

On nous fit entrer dans une cour.

Le Persan avait déjà réglé notre affaire au prix de cent cinquante roupies. Le patron du boom à moteur était un brave pirate. On lui aurait donné, sans confession, la médaille des vieux serviteurs. Nous partirions à 3 heures de l’après-midi.

— Cinquante roupies de plus si nous ne mettons que trente heures.

Inch Allah !

Soudain, notre ciel se voila.

Les sicaires nous firent lever et nous poussèrent devant eux. Nous n’avions rien oublié dans la pièce, et c’était heureux, nous n’aurions pu revenir le prendre tellement ils nous en sortirent avec vigueur. Notre escorte nous ramenait au port. L’amiral de la mer, ce lâche, avait disparu. La foule hurlait. Les regards devenaient mauvais. Je crus voir devant moi deux pendus qui nous ressemblaient comme des frères et que déjà, pudiquement, des mouches recouvraient.

Le chéri, le cheikh Gioumah, fils de feu Maktoum le Respecté, était entré en sainte colère en apprenant notre équipée. Au lieu de donner des