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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/130

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Jardins, arbres et arbustes fruitiers, légumes.

On s’imaginerait que sur un sol si fécond et sous un climat si favorable à la végétation, les jardins dussent être et plus riches et mieux soignés, pour ainsi dire, qu’en Europe ; il semblerait que le créole, à qui un soleil trop ardent interdit de longues promenades, dût fixer auprès de lui les agréments de la belle nature, l’ombre, les ruisseaux et les fleurs ? eh bien ! rien de plus rare dans la colonie qu’un jardin ; excepté celui du Gouvernement, je n’en ai vu qu’un, situé près de la Basse-Terre, qui pût mériter ce nom ; encore était-il loin d’égaler les nôtres. Il avait été formé par M. Bellosse, médecin français fixé dans cette colonie. Rien cependant ne manquerait à l’habitant de la Guadeloupe pour rivaliser avec les Anglais mêmes sous ce rapport ; la situation toujours pittoresque de sa demeure, prêterait singulièrement à la beauté des jardins, des plantes de toute espèce qui se font admirer ou par l’élégance de leur forme ou par l’épaisseur et l’éclat de leur feuillage, tels le cocotier, le dattier, le palmier, le tamarin, le manguier, le raisin d’Otaïti ou grappe de Cythère, la baraguette et une foule d’autres. Les fleurs européennes qui croissent avec tant de