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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/132

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croître là où le hasard les a semés, et c’est souvent fort loin qu’il faut les aller chercher, dans les champs, dans les halliers et sur le bord des rivières.

Les espèces que j’ai remarquées, et qui sont à peu près les seules, sont les suivantes :

L’acajou. J’ai déjà fait remarquer qu’il est différent de l’acajou à meuble ; il est moins gros, moins bien conformé ; son fruit, de la grosseur d’une poire de Colmar, porte sa graine à l’extérieur de l’une de ses extrémités ; il est très-coriace ; on ne fait que le sucer, et le suc qu’on en exprime est âcre et très-astringent ; mêlé avec égale quantité de rhum, il forme une liqueur qu’on donne avec le plus grand succès dans le ténesme et la dyssenterie. La coque de sa graine, qu’on appelle noix, contient un suc épais, extrêmement corrosif, qui brûle et désorganise la peau. L’intérieur se mange avec plaisir, ou cru ou rôti. On en fait des bonbons en les faisant bouillir dans du sirop.

Le grenadier, l’oranger, le citronnier, la bergamote, le cerisier commun, le cerisier musqué ; le fruit de ce dernier développe sur le palais un goût de musc très-prononcé. Le pommier malacca, le