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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/133

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pommier cannelle ; son fruit est sucré, fondant, délicieux, ce n’est pas le cinnamome. L’icaque, la graine que son fruit renferme est très-grosse, et la pulpe qui le revêt est très-peu abondante et n’a aucun goût prononcé. L’ananas, le dattier, le pommier de Cythère, le papayer, la raquette des bois ; son fruit, bien supérieur à celui de la raquette commune, est d’un beau rouge cramoisi à l’extérieur, grisâtre à l’intérieur et rempli de petits grains noirs luisants ; il est d’un goût légèrement acidulé et approchant de la fraise des bois. Le limon, le chadeck, la barbadine, le pommier rose ; en mangeant son fruit, on croirait manger des pétales de roses de Hollande. Le caïmitier, le cachiman, le châtaignier de Malabar, le pekely-nax, rare, la noix en est excellente. Le corossol, le fruit en est très-gros, il contient beaucoup de graines brunes, aplaties et de forme ovale ; la chair en est très-blanche, coriace, contient un suc délicieux et très-rafraîchissant ; il serait même dangereux, dit-on, d’en manger quand on a chaud ; les feuilles de cet arbre, qui n’est pas fort haut, se prennent en infusion théiforme dans certaines affections nerveuses ; avec l’écorce des jeunes branches, on fait d’assez bonnes cordes. La pomme de liane est, comme la barbadine, une liane qui produit un fruit exquis ; ce fruit est rempli d’une pulpe molle