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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/143

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cru devoir en parler plutôt ici qu’ailleurs. Sa fleur composée, très-nombreuse, est, comme celle du cocotier, renfermée dans une enveloppe ligneuse, très-forte, qui se fend et tombe de même. Ces fleurs blanches, épanouies, font sur l’arbre un effet magnifique y elles sont très-longues. Cette fleur, avant d’être ouverte, est très-tendre, on la mange en salade. J’en ai apporté une que je n’ai desséchée qu’avec beaucoup de peine. Ce qu’on appelle chou-palmiste, c’est le bourgeon de la tige qui se développe au sommet. Il offre des feuilles épaisses, roulées, comme celles du chou, les unes sur les autres. On le mange à différentes sauces. Ce mets, que le créole estime tant, ne m’a pas paru excellent. C’est quand on abat le palmier qu’on en enlève le chou ; mais alors on y cherche autre chose, des vers. L’intérieur de son tronc est tout spongieux et filamenteux ; le bois est à la circonférence, et n’a environ que trois ou quatre pouces d’épaisseur. Cette plante est monocotylédone. Son bois, éminemment incorruptible, est très-compacte, très-dur et d’un tissu extrêmement serré ; dans l’intérieur, il s’engendre et se développe une espèce de ver blanc de deux pouces à doux pouces et demi de longueur, et d’environ deux pouces de circonférence ; sa tête est brune, petite et armée de pinces ; il se fait, avec des filaments, un petit nid cylindrique ouvert par