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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/142

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dépouillé de son enveloppe, et se plongent dans le sol. On a soin de sarcler et d’arroser ce jeune cocotier jusqu’à ce qu’il ait atteint une certaine force. On prétend que quand on l’arrose avec de l’eau de mer, il se développe avec beaucoup plus d’énergie et qu’il peut produire à cinq ou six ans ; tandis qu’en négligeant ce moyen, il ne rapporte ordinairement qu’à sept ou huit ans.

Le coco de la Guadeloupe est d’une moyenne grosseur ; plus petit que le coco des Maldives, il a bien deux fois le volume de celui de Saint-Barthélémy. Le petit coco qui sert de parure aux dames, n’est point le fruit du cocotier dont je viens de parler, c’est probablement une variété, et cette variété, si elle se trouve à la Guadeloupe, y est fort rare ; je ne l’y ai point vue.

Le palmier ou palmiste. Comme le cocotier, ce bel arbre n’a qu’une tige toute nue, surmontée par des feuilles composées qui retombent aussi en panaches. On ne le distingue de loin du cocotier qu’en ce que ses feuilles, plus courtes, se courbent moins, et que du centre de ces mêmes feuilles s’élève une longue flèche qui semble appeler la foudre. Il ne porte point de fruits ; mais parce qu’il fournit aussi quelque chose à la table des créoles, j’ai