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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/146

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Simples.

Avant que la médecine ne devînt un objet de spéculation et une source intarissable de systèmes plus ou moins bizarres, l’homme cherchait dans la nature des remèdes à ses maux, sans raisonner sur leurs causes. L’expérience préconisait certaines plantes ; le père les montrait à son fils, en lui en indiquant les propriétés sans chercher à lui en expliquer le mode d’action. Chacun était son médecin à soi-même et la doctrine des simples fut la seule médecine qu’on connût dans les premiers âges du monde ; telle est encore celle d’une infinité de peuplades, dans les deux hémisphères, qui, moins civilisées que nous, sont pourtant plus soumises aux lois de la tempérance, et par là exemptes de cette foule de maladies qui nous assiègent. Les premiers habitants de la Guadeloupe, et en général des Antilles, avaient aussi leurs simples dont la connaissance et l’usage se sont perpétués jusqu’à nos jours chez les nègres et chez beaucoup de blancs. J’indiquerai celles dont on se sert le plus ordinairement.

L’herbe grasse, herbacée très-rafraîchissante. On la prend en infusion pour le rhume. Je me suis