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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/147

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aperçu plusieurs fois que, dans certains cas, elle favorise la sécrétion de l’urine.

La raquette commune, plante éminemment mucilagineuse, émolliente et rafraîchissante. On s’en sert en décoction, principalement pour bains et pour lavements ; bien différente de celle dont j’ai parlé, elle est armée de longs aiguillon ; son fruit, verdâtre à l’extérieur, est d’un rouge éclatant à l’intérieur, et rempli de petites graines blanches très-dures, ayant la forme de cœurs. Avec le jus de ce fruit, qui n’est que médiocrement bon, les enfants blancs et les gens de couleur colorent leurs vêtements pour se déguiser aux jours gras ; cette couleur ne tient pas : un simple savonnage suffit pour la faire disparaître ; exposée au soleil et même à l’air, elle se ternit promptement.

Le thé du pays. C’est de cette plante qu’on fait le plus fréquemment usage. On en prend les feuilles en infusion dans les indigestions ; elles font, dit-on, couler la bile ; on les prend contre la fièvre ; mêlées avec l’orange sure, elles font la fonction d’un léger purgatif.

Le petit baume, plante d’une très-agréable odeur ; on en prend les feuilles en infusion, dans le cas d’une indigestion, et contre la migraine.