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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/161

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Le bilimbi. Cet arbre, d’une moyenne hauteur, porte des fruits cylindriques qu’on prendrait pour des cornichons. Ces fruits, verts en dehors, blancs en dedans, naissent sur toutes les parties du tronc et des branches. On en fait d’excellent vinaigre, et à cet effet on les met à fermenter dans un vase ; ils se réduisent en eau, ou plutôt en fort vinaigre que l’on passe à l’alambic ; ce vinaigre est blanc et d’une acidité plus agréable que celle du vinaigre de vin. On l’emploie avec succès, ainsi que le fruit, pour faire disparaître du linge les taches de rouille, de mangots, etc.

Le manioc. Cette plante, si célèbre et si utile, s’élève à quatre et cinq pieds ; la tige en est cylindrique et remplie d’yeux ; les feuilles, digitées, sont placées au sommet de la tige ; les racines, plus ou moins grosses, sont articulées ; elle reprend de bouture. On en distingue plusieurs espèces :

1° Le bois grand-camp. — 2° Le tête-bleue. — 3° Le bois Jacques. — 4° Le bois lisette. — 5° Le petit-colas, nouvellement introduit dans la colonie. — 6° Le Saint-Martin, écorce de la tige blanchâtre. — 7° Le brindot, écorce jaunâtre. — 8° Le racadot, écorce noirâtre.

Cette dernière espèce est la plus estimée. Le