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Le cotonnier siam. Les nervures et les pétioles des feuilles, la tige elle-même, sont rougeâtres ; la fleur en est rouge, le coton en est jaune comme le nankin, la graine est verte ; on en cultive fort peu à la Guadeloupe, on ne l’exporte point.

Aux belles fleurs du cotonnier succèdent les fruits ; ce sont des capsules dont l’intérieur offre quatre cloisons ; le coton, arrangé autour des graines, en remplit les cavités. Quand le coton est mûr, la capsule se dessèche et s’ouvre ; si l’on tardait trop à le cueillir, le coton tomberait à terre en s’épanouissant.

C’est au moyen de moulins qu’on en sépare les graines ; ces graines contiennent une huile qu’on en pourrait facilement extraire et qui probablement servirait ou dans les arts ou dans l’économie domestique.

Le cafier. Cette plante, dont la graine fait les délices des trois quarts du genre humain, est un arbuste que les planteurs ne laissent croître que jusqu’à la hauteur de cinq à six pieds, parce qu’alors il rapporte beaucoup plus de fruits que si on le laissait prendre tout son essor ; dans ce dernier cas, les rameaux seraient droits ; dans le premier, ils s’in-