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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/173

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clinent vers la terre en formant des courbes ; les fouilles de cet arbuste sont d’un beau vert luisant ; la fleur en est blanche, petite, à peu près semblable à colle du jasmin éphémère ; il fleurit à plusieurs reprises, ou plutôt les fleurs s’y succèdent pendant trois ou quatre mois ; elles commencent à paraître en janvier ; on voit donc à la fois, sur le même pied, des boutons, des fleurs, des fruits à divers états de maturité et de diverses nuances. Il est très-rare, et on ne l’a vu qu’une fois dans un demi-siècle, que le cafier ait une seule et même fleuraison ; dans ce cas, les cerises mûrissent en même temps, et la récolte en est pénible à moins qu’on n’ait un grand nombre d’esclaves.

Les fruits sont disposés en bouquets sur les rameaux ; chaque bouquet offre de dix à douze cerises, grosses comme des merises à peu près et chaque rameau porte quatre, cinq, six, sept, huit, dix bouquets, selon sa longueur ; la pulpe qui revêt les graines est pénétrée de leur arôme même ; elle est légèrement sucrée, et donnerait, dit-on, le ténesme si l’on en mangeait une grande quantité.

Chaque cerise contient ordinairement deux graines qui se touchent par leur face plane, mais quel-