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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/179

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il est purgé de tous les mauvais grains, de toutes les saletés qu’il pouvait contenir, il est ce qu’on appelle marchand, et alors on le livre aux négociants.

Il est une foule d’habitants qui n’ont que l’espèce de moulin dont j’ai parlé en premier lieu ; ils font piler à bras le café dans des auges de bois et le vannent en le transvasant en plein air quand il fait du vent. Mais, de cette manière, le café n’est jamais bien préparé.

La canne à sucre. C’est un roseau du genre des graminées, qui s’élève à diverses hauteurs, selon la nature du sol qui le produit. J’en ai vu qui avaient plus de douze pieds, comme aussi j’en ai remarqué qui en avaient à peine cinq. La canne reprend de bouture, mais ce n’est jamais que la tête ou le sommet que l’on plante. C’est dans les mois de janvier, de février ou de mars qu’on plante plus avantageusement la canne. Dans le mois de septembre, il s’élève de son sommet une tige dont la hauteur varie de quatre à six pieds, sans nœud, frêle, et dont l’intérieur est spongieux, qu’on nomme flèche, et au bout de laquelle se développe la fleur ; en décembre, la flèche tombe, et la canne, ayant acquis toute sa maturité, est alors bonne à couper.