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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/194

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dans les plus jeunes et les plus tendres, que dans les couches corticoles.

Les arbres ne sont pas aussi sujets aux maladies que dans nos climats. On n’y voit point, ou que très-rarement, ces chancres, ces déviations de séve qui défigurent presque toujours les nôtres.

Il est bien peu d’arbres dans les bois qui ne soient plus ou moins chargés de plantes parasites de diverses espèces. Les nègres appellent grands mouchés (grands messieurs) ces parasites, qui vivent aux dépens des plantes sur lesquelles elles se développent.

Esclaves.

Au nom d’esclave, quiconque éprouve le noble sentiment de la liberté, ne peut s’empêcher de frémir. On se demande s’il est bien possible qu’il existe des hommes assez pervers pour oser ravir à leurs semblables ce que la nature leur donna de plus précieux, ou des êtres assez lâches pour ne pas chercher à reconquérir, au prix de leur vie même, un bien qui n’appartient qu’à eux ? Cependant, à la honte de l’humanité, c’est l’affreux tableau qu’offrent les Antilles.

Des milliers de noirs, qu’au mépris des plus