Aller au contenu

Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 234 —

Je n’ai jamais fait de ce patois une grande étude. Je ne le parlais que pour me faire entendre de nos domestiques. Mais voici ce que j’ai remarqué de plus frappant.

Un verbe ne varie pas dans sa terminaison et ne s’emploie guère qu’au présent de l’indicatif, au prétérit défini, au futur simple, au conditionnel présent et à l’impératif. Ce sont des signes qui marquent les temps. Ka, devant le verbe, marque le présent ; mon k’allé, je vais. marque le prétérit ; mon té allé, j’ai été. Sra désigne le futur ; mon sra dit vous, je vous dirai. Sré désigne le conditionnel ; mon sré dit vous, je vous dirais. L’impératif n’a point de signe. Un seul exemple suffit pour donner une idée de la construction de tous les verbes.

QUIMBE, tenir, saisir, prendre.
INDICATIF.
Présent
Mon ka quimbé, Je prends.
To ka quimbé, Tu prends.
Li ka quimbé, Il prend,
Nou ka quimbé, Nous prenons.