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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/267

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développent sur toutes les parties du corps et en assez grand nombre. Il est fort rare qu’un nègre qui en a été fortement affecté, puisse s’en débarrasser entièrement. On cite quelques exemples de blancs qui ont contracté ce mal par un contact impur avec des négresses qui en étaient affectées.

Le crabe est une autre espèce de gros bouton qui ne se développe que sous les pieds. Il jette, en rayonnant, des racines fort saillantes. Ces sortes de racines se fendent, répandent du pus et du sang. Si, après le traitement, il restait une seule racine, le crabe renaîtrait. Ces crabes viennent ordinairement à la suite des pians mal traités.

Le mal d’estomac est une sorte d’atonie totale de ce viscère, auquel les médecins ne connaissent point de remède. Ceux qui en sont atteints meurent tout enflés. On dit que c’est la maladie des fainéants, parce que ces malheureux ne sont susceptibles d’aucun mouvement. On regarde l’indolence et la paresse dans laquelle ils tombent comme la cause de leur maladie, et il est des maîtres assez barbares pour leur faire donner des coups de fouet à dessein de les ranimer. On voit une cause dans ce qui n’est en réalité qu’un effet ; on ne fait pas