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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/266

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La gale n’est guère plus rare parmi eux que les affections dartreuses. L’usage de se donner la main quand on se rencontre, me mettait souvent fort mal à l’aise. Pourtant, avec quelques précautions, je ne l’ai jamais contractée. Là, comme en Europe, on attache à cette maladie une espèce de honte : en sorte qu’il est des gens assez fous pour la faire rentrer ou entrer. J’ai connu des personnes qui ont été victimes de cette imprudence. Il est à croire qu’on la contracte le plus souvent avec les nègres nouveaux (nouvellement arrivés des côtes d’Afrique), qui presque tous en sont couverts. Si l’insecte de la gale n’est pas indigène à toutes les parties du monde, il peut du moins vivre partout.

Excepté la fièvre jaune, les nègres sont affectés des mêmes maladies que les blancs ; mais ils en ont qui leur sont propres. Les plus remarquables parmi celles-ci sent : les pians, les crabes, le mal d’estomac, et les vers de Guinée.

Le pian est un gros bouton qui commence comme un clou. Quand il a atteint son maximum de grosseur, il crève et se couvre d’une croûte noirâtre, et a à sa base une foule d’autres petits boutons qui le grossissent plus ou moins. Les pians se