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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/269

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bien occasionner ces désordres dans l’économie animale.

Il est d’expérience que pour se bien porter dans nos colonies des Antilles, ou du moins pour n’y être point atteint de ces graves maladies qui presque toujours y sont mortelles, il faut éviter tout exercice qui exige de grands mouvements ; ne point s’exposer trop longtemps à l’ardeur du soleil ; changer de linge, quand, après avoir sué, on sent qu’on se refroidit, et prendre dans ce cas un petit verre de rhum, ou se mettre de suite en mouvement ; ne faire aucun excès dans le boire et dans le manger ; être très-scrupuleux sur l’usage des liqueurs fortes et des vins spiritueux ; modérer ses passions ; ne point se laisser aller au chagrin ; se promener dans les hauteurs, le matin principalement ; ne point prolonger ses veilles dans la nuit, et surtout se purger souvent. Tel est le régime que j’ai constamment suivi, et je n’ai point eu lieu de m’en repentir.

Ce dernier moyen, que je regarde avec quelque raison, peut-être, comme le remède à tous les maux, est aussi le plus sûr préservatif. Si les étrangers qui viennent se fixer, qui ne font même que passer dans les colonies, y avaient recours,